Depuis un peu plus de deux décennies, la pêche du brochet à la mouche est devenue de plus en plus populaire. Cela s’explique aisément par le fait que le pêcheur peut se confronter à un poisson de grande taille sans rencontrer les difficultés dues à la rareté du saumon par exemple. Certes, l’action de pêche n’est pas comparable, mais le plaisir de tenir au bout de sa ligne, en contact très direct, un brochet long d’un bon mètre reste une expérience inoubliable.
Revenons à l’action de pêche. Le matériel développé actuellement permet de propulser, sans trop d’effort, de grandes « mouches », leurres de 20cm et plus, aptes à attirer l’attention des brochets de belle taille. La ligne utilisée est très simple, une soie adaptée à la puissance de la canne (N° 8, 9 voire 10), un bas de ligne costaud terminé soit par une pointe en fluorocarbone d’un bon diamètre (70/100ème voire 80/100ème), soit par un avançon en acier ou, mieux, en titane, ma préférence va à la pointe en fluorocarbone. Une agrafe ou un nœud simple relie la « mouche » à ce bas de ligne. Les « mouches » à brochet sont assez aisées à monter et bien documentées sur Internet.
Pas d’annexes, pas de poids, un moulinet à tambour tournant et une canne relativement souple vous autorisent un contact direct avec le brochet et vous procurent des sensations décuplées pendant la lutte avec le poisson qui tente de se libérer.
La vision d’une vidéo d’ Alain Brathélemy est utile, elle résume en peu de temps les caractéristiques principales de cette pêche :
Le revers de cette technique de pêche est qu’il faut une bonne densité de poissons pour espérer quelques captures intéressantes. Il est aussi pratiquement exclu de pêcher des zones de lacs ou de rivières dont la profondeur est trop importante, au delà de 3 mètres, l’action de pêche se complique et devient moins plaisante. Pour ces raisons, la pêche du brochet à la mouche se pratique principalement dans des pays étrangers. Les polders hollandais ont été les premiers à retenir l’attention des pêcheurs et restent valables actuellement. Les pays nordiques et leurs vastes étendues de lacs peu profonds sont un must. Pour notre part, au sein du CLPM, nous avons trouvé un terrain de pêche assez favorable en Irlande du Nord. Les grands lacs du système Erne recèlent quelques belles surprises (n’est ce pas Gilbert – voir photo). Gilbert Andrien, au gré de ses pérégrinations irlandaises, a trouvé la bonne adresse:
Cette adresse vous procurera, lors de votre quête du brochet en Irlande, quelques avantages dont un et non des moindres, sera d’être accueilli en français par le propriétaire du gîte de pêche, cela facilite pas mal le contact.
En conclusion, le CLPM vous encourage à essayer cette pêche du brochet à la mouche, elle est accessible et passionnante et elle fait pleinement partie de notre activité favorite.
Le streamer à brochet représenté ci-dessus est monté comme un streamer matuka avec des fibres de bucktail pour le dos. Une pincée de fibres brillantes anime les flancs, elles sont attachées en tête du streamer. Une bonne pincée de bucktail ou de fibres colorées sont aussi attachées en tête et sur le dessous de l’hameçon pour figurer le ventre du poisson. La tête porte deux yeux noyés dans du Bug Bond. L’hameçon est de marque Ad Swier taille 4 ou 5/0 sans ardillon. La longueur totale est de 17 cm.
C’est un modèle de base qui peut être interprété de diverses façon pour figurer des poissons de diverses espèces.