Pêche à la mouche – Le choix de la soie, éternel dilemme !

Pour choisir une soie nous bénéficions d’une donnée objectivable c’est son numéro. Le numéro d’une soie correspond au poids de cette soie mesuré pour une longueur de 30 pieds soit 9m14, longueur elle-même mesurée à partir de la pointe de la soie. La normalisation de cette donnée dépend de l’«  Association of Fishing Tackle Manufacturers of America » AFTMA.

Poids normalisé pour une longueur de 30 pieds, ce poids est exprimé normalement en grains, ci-dessous il est traduit en grammes (valeurs arrondies et il existe une tolérance de +/- 5 %) :

  1. Soie n°2: 5,2 grammes
  2. Soie n°3: 6,5 grammes
  3. Soie n°4: 7,8 grammes
  4. Soie n°5: 9,1 grammes
  5. Soie n°6: 10,4 grammes
  6. Soie n°7: 12 grammes
  7. Soie n°8: 13,6 grammes
  8. Soie n°9: 15,6 grammes

Au delà de cette donnée, le profil de la soie, son épaisseur, sa souplesse, sa flottabilité, …. , sont des aspects qui varient sensiblement d’un fabricant à un autre. On pourrait penser que le profil de la soie, double fuseau par exemple, bénéficie d’une valeur normalisée, cela peut être le cas au sein d’une même marque mais ce n’est pas un critère normé partagé par tous les fabricants !

Pour choisir une canne nous devons être attentifs à 5 critères :

  1. sa longueur
  2. son poids
  3. son action
  4. sa réactivité

Sa longueur et son poids sont des données facilement objectivables, cela devient singulièrement plus compliqué pour sa puissance.

La puissance d’une canne est mesurée suivant un protocole d’essai appelé « Common Cents System », on vous épargne sa description. On peut penser que ce protocole fournit une donnée objectivable, c’est plus ou moins le cas. D’un point de vue pratique, cette donnée doit nous permettre d’associer la bonne soie à la puissance de la canne que nous avons choisie mais ce n’est pas si simple. Voyons cela avec un exemple :

Que nous apprend cette image :

  1. 9’ : c’est sa longueur
  2. # 4/5 : c’est sa puissance et nous allons examiner plus précisément cette valeur
  3. -4 : c’est le nombre d’éléments qui composent la canne
  4. « Reflex » : c’est la référence à une série de cannes d’une marque de constructeur

Ce qui nous intéresse dans cet article c’est sa puissance 4/5, en fait en suivant le protocole d’essai « CCS » précédemment évoqué dans ce texte, la puissance mesurée de la canne, son « ERN » (Effective Rod number), est de 4,75 donc ce n’est ni 4, ni 5, l’« ERN » n’est jamais une valeur entière et dans le cas de cette canne on peut estimer que la soie lui correspondant est une soie de 5. Plus précisément encore, cette canne a une puissance confirmée par le constructeur pour lancer les 30 premiers pieds (9m14) d’une soie numéro 5 quelle que soit le profil de la soie, au-delà, lancer 12 mètres de soie numéro 5 terminée par un bas de ligne de 3m50 peut très bien se révéler un peu compliqué !

On pourrait encore évoquer son action et sa réactivité, le protocole « CCS » décrit aussi ces valeurs. On peut vous indiquer le site : https://www.truites-et-cie.fr/article/materiel/mouche/protocole-de-test-des-cannes-mouche . Ce site Web décrit le protocole de test des cannes à mouche dans des termes simples.

En définitive, pour en apprendre davantage sur les performances d’une canne précise, il ne vous reste que la possibilité de prendre en compte les résultats d’essais en condition de pêche, essais que vous aurez idéalement effectués vous-même. Suite à ces essais, il se pourrait que cette canne exprime pleinement ses possibilités avec l’emploi de soies de profils et de numéros sensiblement différents (1 à 2 numéros d’écart, tant supérieurs qu’inférieurs) dans des conditions variées!

En conclusion, posséder, en réserve, diverses soies de profils et de numéros différents pour l’usage optimal d’une même canne peut se révéler nécessaire, à vous de les départager en fonction, à un moment précis, de l’emploi que vous attendez de la canne choisie.

Georges DEFAWES, le 11 août 2025

Cette sacrée pêche en nymphe ….. à vue

Cet article fait suite à l’article publié le 7 avril 2025. Point de long texte ni de long discours mais une vidéo partagée sur Youtube, elle nous présente la pêche en nymphe à vue avec le concours de plusieurs très bons pêcheurs dont l’ex champion du monde Pascal Cognard.

Cette vidéo est remarquable, elle évoque la pêche en nymphe à vue avec beaucoup d’intelligence et de précision. A voir absolument.

Ce mode de pêche offre des sensations rares et précieuses au sein de la pêche à la mouche en général, il est difficile à pratiquer en Belgique pour diverses raisons mais si l’occasion de mettre en œuvre cette technique se présente à vous ne la manquez pas, pratiquez cette véritable chasse au poisson et vivez un moment d’exception.

  • Documentaire : Traqueurs de grosses truites…
  • Réalisation : Didier Laurent
  • Production : Les Films Du Bouchon (2008)

Cette sacrée pêche en nymphe ….. au fil

Suite à l’article du 2 janvier 2025, voici le texte qui évoque les bases connues qui ont fondé cette méthode de pêche.

L’information abondante concernant la pêche en nymphe au fil a un effet inverse à sa finalité. Le débutant est rapidement confronté à une masse d’avis peu clairs sinon contradictoires qui l’empêche de comprendre clairement les bases incontournables qui préside à l’efficacité non contestée de cette méthode de pêche en nymphe au fil.

Le texte qui suit n’a, comme seule ambition, que d’évoquer les bases qui président à l’évolution actuelle de la pêche en nymphe au fil et l’on peut espérer modestement que ce texte aura comme résultat de persuader davantage de pêcheurs d’exercer leur curiosité et leur ingéniosité pour maitriser ce mode de pêche et le plaisir que l’on peut en retirer.

Voici le texte évoqué et la possibilité de le télécharger:

Franck Sawyer, le précurseur de la pêche en nymphe à vue.

Initiation à la pêche à la mouche

Les rendez-vous du samedi matin

l’Ecole du CLPM vous propose de se retrouver le samedi matin au bord des étangs de la pêcherie du Berg. Nous pensons que ce lieu est le plus adapté à l’apprentissage de base du lancer de la mouche, de la conduite de la ligne, du ferrage et de la conduite du poisson jusqu’à l’épuisette. Une brève revue des diverses techniques faisant partie du monde de la pêche à la mouche est également envisagée.

Le rendez-vous est fixé une ou deux fois par mois à la pêcherie du Berg de 8h à 13h, vérifiez les samedis qui seront réservés pour l’initiation en consultant la page « Agenda » du site du CLPM ou en envoyant un mail à : lesmoucheursduclpm(arobase)gmail.com

La pêcherie du Berg: https://berg7.be/

Le 1er mercredi de février 2025 – Session les « Nœuds » et les nouvelles dispositions réglementaires pour exercer l’activité de pêche en Wallonie.

Le mercredi 5 février 2025 s’est tenu une session du CLPM consacrée à un échange entre membres, échange concernant les nœuds habituels utilisés par les membres du Club pour attacher leurs mouches, fixer et construite leurs bas de ligne, etc…

Ci-dessous, vous pourrez visionner une courte vidéo réalisée par Francis WEY, elle concerne un nœud de fixation de la mouche rapidement réalisé y compris dans des conditions de lumière défavorable, l’auteur du nœud est notre ami Philippe Lamy:

Voici également un lien vers une série de 40 nœuds de pêche répertoriés sur le site de « pêche truite », ouvrez la page en cliquant sur ce lien: « pechetruite.com »

Outre les nœuds de pêche, un temps a été consacré à l’évocation des modification de réglementation de la pêche en région wallonne, voir les textes ci-dessous:

Accès à la cartographie de la région wallonne relative à la réglementation de la pêche, 2 possibilités:

1_ Cartographie de la législation de la pêche

2_ Consulter WalOnMap, Cliquer sur « Ajouter des données » puis
sélectionner « Nature et environnement » puis sélectionner « Eau » et,
enfin, « Cartographie de la législation sur la pêche dans les voies
hydrauliques wallonnes » cette carte est peut-être plus lisible et complète !

Cette sacrée pêche à la nymphe

Frank SAWYER au bord de l’Avon – Source Éclosion

En 1958 parut, en Angleterre, un livre nommé « Nymphs and the Trout », dans ce livre Frank Sawyer a compilé ses observations concernant la manière selon laquelle les salmonidés de la rivière Avon s’alimentaient en capturant des larves d’insectes aquatiques. Il a aussi livré les premières explication d’une nouvelle technique de pêche, la nymphe « profonde ». Cette nouvelle technique sera davantage détaillée dans l’édition de 1970 de ce livre.

Dès le début des années 1950, Frank Sawyer développa un mode de pêche basé sur l’emploi systématique d’une mouche lestée en vue d’atteindre la couche d’eau proche du fond, là où, suivant ses observations, se nourrissaient truites et ombres de la rivière Avon, à la fois la pêche en nymphe à vue et la pêche en nymphe au fil étaient nées.

A l’heure actuelle nous n’utilisons plus de greenheart pour nos cannes et le bambou refendu ne séduit plus que quelques nostalgiques. Pour nos bas de ligne nous n’utilisons plus de racines anglaises et le lestage des nymphes est davantage réalisé avec l’aide de billes de laiton ou de tungstène à la place du fin fil de cuivre. Cependant, la technique de pêche à l’aide d’une nymphe n’a pas fondamentalement évolué et les divers gestes du pêcheur sont toujours dictés par cette impérieuse nécessité d’amener le leurre le plus rapidement possible à proximité du fond de la rivière et de l’y maintenir, néanmoins….. (à suivre)

Euro nymphing, pêche à la nymphe tchèque, pêche en nymphe à la française, pêche en nymphe à l’espagnole, dans les premiers mois de cette année 2025, au moins une séance du CLPM, le mercredi soir, sera consacrée à l’évocation de la pêche en nymphe, son histoire et son évolution. Ce sera l’occasion d’un échange sur l’expérience que vous avez acquise dans la pratique de cette technique.

Stéphane PERICK

Le 30 avril dernier, Stéphane PERICK nous a, pour notre plus grand plaisir, de nouveau rendu une visite pour une soirée consacré au montage de quelques mouches rapidement exécutées, belles et efficaces.

Comme lors de sa précédente visite, avec un talent didactique certain, il nous a fait la démonstration de sa grande habileté à assembler divers matériaux pour créer des modèles de leurres que chacun d’entre nous désirerait placer dans sa boîte à mouches.

Une nouvelle série de vidéos sera bientôt disponible sur ce site sous l’onglet « Techniques – Montage des mouches »

Soies et nœuds

Le choix de la soie

Soie double taper, weight forward, long belly ou triangle taper, soie flottante, hoover, intermédiaire ou plongeante….. le mercredi 17 avril à 19h30, Arnaud nous fera le plaisir de nous en dire davantage sur les soies que nous utilisons pour la pratique de la pêche à la mouche. Ce sera l’occasion de lui poser des questions sur le meilleur emploi de tel ou tel profil de soie ou de tel ou tel « poids » et avoir des réponse pour, à l’avenir, mieux exploiter les possibilités de cet objet un peu secret.

Les nœuds

La session de ce mercredi 17 avril sera aussi consacrée à un autre aspect de notre pratique de la pêche à la mouche, la confection du meilleur nœud suivant l’usage auquel on le destine.

Voici deux vidéos pour introduire les deux sujets du mercredi 17 avril.

Stratégie de pêche en étang, lac et « réservoir »

Ce mercredi 21 février a eu lieu la rencontre avec Albert Bigaré, la soirée a été fort instructive et voici, ci-dessous, le lien vers le compte-rendu audio de cette conversation autour de la pêche en eau dormante:

L’enregistrement vidéo est disponible ci-dessous:

Voici la suite et le compte rendu de la soirée de rencontre du 6 mars avec notre ami Gilbert ANDRIEN sur ce même sujet de la pêche en eau dormante.

Un tout grand merci à ces deux intervenants.